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Une biche perdue . . .
6 juin 2014

Je t'ai aperçu hier !

 

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Hier , 5 Juin 2014 , j'ai eu une envie folle d'aller près de chez toi ! Tu sais , comme la toute première fois où je suis venue chez toi , au printemps 1983 !

C'était un besoin irrésistible .

Alors je suis partie à pied sur le lieu de travail de mon mari pour lui prendre sa voiture , ainsi j'étais libre d'aller où je voulais sans avoir peur de me faire surprendre . Et puis j'ai pris la petite route que j'ai prise tant de fois pour aller te voir , cette petite route que je faisais avec un trac fou , mais aussi avec la joie de te revoir , même parfois le plaisir de te faire la surprise de ma visite inopinée .

Je suis arrivé non loin de chez toi , mais je voulais aller dans le chemin qui passe derrière chez toi , alors j'ai stationné ma voiture dans l'entrée du chemin et puis je suis allée à pied jusque derrière chez toi . Au début j'avançais tranquillement en regardant bien sur ma gauche , du côté des arrières des maisons qui précèdent la tienne , j'ai eu du mal à reconnaître ton jardin , depuis tant d'années les arbres et buissons ont bien poussé !

J'ai vu ton voisin dans son jardin , et puis j'ai deviné , à travers les arbres , les murs de ta maison , mais je n'ai pas vu ton abri de jardin , et j'ai fait demi-tour .

Là je me suis aperçue que j'avais le souffle très court et que ma respiration était sifflante , l'émotion était si forte , j'étais là , juste derrière chez toi , et rien . . . je ne voyais rien !

Je suis remontée dans ma voiture la mort dans l'âme , mais auparavant j'ai fait une photo de ce chemin , la voici :

chemin

Je ne pouvais pas repartir sans passer sur la route qui passe devant l'entrée de ta maison ! C'est ce que j'ai fait , je roulais doucement , et en passant devant l'entrée qui mène à ton portail j'ai ralenti et . . . je t'ai vu , tu étais là dans ton allée , en train de tailler ta haie .

J'ai bien vite fait un demi-tour et je suis revenue tout doucement et me suis arrêtée juste devant l'entrée de ce bout de chemin et je t'ai regardé . Tu ramassais des feuilles ou des branches que tu venais certainement de couper et tu es allé les déposer dans une brouette . J'ai cru que tu ne tournerais jamais la tête vers moi !

Mais si , tout à coup , tu as regardé vers la route et tu m'as vue ! Tu ne connaissais pas cette voiture achetée il y a peu de temps , mais au bout de quelques secondes tu as fait un signe de la main droite pour me faire coucou . J'ai répondu à ton signe en te faisant moi aussi un petit coucou , tu as encore fait un signe de la main et puis . . . je suis partie  !

Je savais bien que tu ne pourrais pas me parler , que je ne pourrais pas et ne devais surtout pas descendre de voiture , mais peux-tu seulement imaginer combien je mourrais d'envie de le faire ? Tu étais là à quelques dizaines de mêtres de moi et je n'avais pas le droit de descendre et de courir me jeter dans tes bras , pas le droit de te parler , pas le droit de te toucher , juste le droit de partir bien vite et de te laisser derrière moi encore une fois , comme je l'avais fait tant de fois .

Quel déchirement ! Quel chagrin !

A chaque fois que j'ai dû te quitter pendant toutes les merveilleuses années où nous nous voyions , je te quittais avec un tel chagrin , une telle envie de rester avec toi , une telle envie de te dire , : " Viens , part avec moi ! " Mais je ne le faisais pas , je savais bien que tu m'aurais répondu que ce n'était pas possible !

Hier , après cette petite "entrevue" , je suis repartie plus calme que je l'aurais pensé . En fait j'avais assouvi ce besoin terrible de te voir ou plutôt de t'apercevoir . . . puisque c'est tout ce à quoi j'ai droit maintenant . 

C'est aujourd'hui que c'est difficile d'y repenser .

Passé le moment de plaisir de t'avoir aperçu ! Terminée la magie d'être passée au moment où tu étais justement là , dans ton allée !

Ne reste aujourd'hui que le chagrin de ne plus pouvoir te voir , ne reste que la frustration de ces secondes magiques passées trop vite .

J'ai souvent eu des moments comme celui d'hier , où je "sentais" que j'allais te voir . Des moments fortuits aussi . . . Je me souviens d'une fois où je me trouvais arrêtée à un feu rouge , seule dans ma voiture , et seule au feu , je pensais à toi très très fort tout en répètant plusieurs fois ton beau prénom , et tout à coup . . . tu es passé au feu vert devant moi ! Coïncidence ? Oui bien entendu , mais il y en a eu d'autres . . .

Hier était un de ces moments où je "sais" , où je "sens" que je vais te voir , où je sens que je dois aller te voir , et à chaque fois je te vois !

Je suis persuadé qu'il y avait quelque chose de très fort entre nous , quelque chose d'unique , quelque chose que j'ai toujours au fond de moi , mais j'ai bien peur que toi tu ne l'aies plus . . .

Pourtant je t'aime tellement encore  . . . Quand te reverrais-je ? Quand me téléphoneras-tu ?

 

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